Interviews/(SHUEISHA VISUAL REMIX/Table ronde sur les nouveaux Gold Saints)

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Shueisha Visual Remix - SEIYUU GOLD SAINT.jpg
  • Traduction jp->fr proposée par Andromak2000.
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« Ces hommes qui ont incarnés les Gold Saints du nouveau siècle »

Rassemblement des seiyus qui ont insufflé une nouvelle vie aux Gold Saints dans « Meiou Hadès Jyunikyu hen » ! Ces hommes se sont lancés dans le difficile défi qui consistait à intégrer une nouvelle dimension dans l’œuvre sans rien perdre de l’image initiale de la série télévisée. On leur a demandé de dévoiler les coulisses de cette œuvre.

Dans le rôle de Saga et Kanon : Okiayu Ryotaro Dans le rôle de Mu : Yamazaki Takumi Dans le rôle de Shura : Kusao Takeshi Dans le rôle de Camu : Kanna Nobutoshi

Nous nous sommes démenés pour être à la hauteur de ceux qui nous précédaient !

N’avez-vous pas éprouvé de nombreuses difficultés pour jouer les personnages dans la suite d’une œuvre qui a connu un énorme succès et qui a été créée pendant 13 ans ?

Okiayu Ryotaro : Lors de l’audition, j’ai postulé pour jouer 3 rôles différents mais celui que j’espérais le plus pouvoir décrocher était celui de Saga. En effet, dans cette œuvre, les Gold Saints apparaissent plus que dans la série télévisée et parmi ces derniers, Saga était un personnage qui intervenait beaucoup. De plus, en jouant Saga, on incarne aussi automatiquement Kanon (rire). Personnellement, au niveau des statistiques, il m’arrive souvent de jouer des rôles qui n’ont pas beaucoup d’interventions (rire). Dans ces cas, il est difficile de se mettre réellement dans la peau des personnages… Du coup, en réalité, ce n’est pas mon point fort (rire). Ensuite, il y avait beaucoup d’excellents senpais (avancés/confirmés) qui jouaient dans l’œuvre et j’avais envie de participer à l’ensemble de l’œuvre pour pouvoir me frotter à leur travail c’est également une des raisons principales qui m’ont motivé à postuler le rôle de Saga – Kanon. Cependant, Saga est l’aîné des Gold Saints. Je devais donc me positionner au-dessus des personnages qui étaient joués par mes senpais, ce qui me mettait quand-même un petit peu la pression. Je me suis lancé dans l’œuvre en me disant « Je dois être à la hauteur de mes senpais ! »

Kusao Takeshi  : Pour ma part, je me suis demandé pourquoi on avait décidé de changer le casting pour les 3 Gold Saints dont le destin est manipulé dans « Hadès Jyunikyu-hen » tout en le gardant intact pour les 5 Bronze Saints qui restent les personnages principaux. J’ai porté beaucoup d’attention à ces raisons. Il ne suffisait pas de reproduire ce que faisaient les acteurs précédents, ce qui se limiterait à une imitation mais on ne pouvait pas non plus les transformer en de tout autres personnages. Cette ligne de délimitation était très difficile à tracer.

Kanna Nobutoshi : À vrai dire, je ne connaissais pas en détails « Seiya » mais j’aimais bien « Ring ni kakero » qui est également une œuvre de Monsieur Kurumada Masami. Quand j’étais petit, j’étais fan du personnage Kenzaki (rire). C’est pourquoi, quand j’ai vu les dessins de « Seiya » pour la première fois, j’ai ressenti de la nostalgie. Cependant, quand j’ai appris que les Gold Saints dont je faisais partie étaient des personnages qui se plaçaient au-dessus des 5 Bronze Saints, joués par de grands senpais du casting original, j’étais angoissé. Je me disais « Mais c’est nous qui sommes en-dessous d’eux ! Quoiqu’on puisse en dire, nous sommes évidemment en-dessous d’eux !! » (rire). Au début, c’était vraiment désagréable mais en incarnant le personnage tout au long de la série, j’ai vraiment appris énormément de choses.

Yamazaki Takumi : Moi aussi, quand on m’a proposé l’audition, je ne connaissais absolument rien de « Seiya ». En effet, à l’époque de la diffusion de la série télévisée, j’avais déjà atteint un âge où je ne regardais plus d’animés. Tout comme Okiayu, j’ai incarné 3 personnages différents lors de l’audition mais je ne savais pas du tout s’ils faisaient partie des vieux personnages ou des nouveaux personnages. Mais je pense que cela m’a permis de jouer ces personnages librement, à ma façon, sans aucune appréhension. Ce n’est qu’une fois que j’avais décroché le rôle que j’ai appris que la personne qui jouait Mu dans la série télévisée était Monsieur Kaneto (Shiozawa qui est décédé). C’est à ce moment-là que j’ai décidé de ne pas regarder les œuvres précédentes de « Seiya ». J’ai déjà repris le rôle qui était joué par Monsieur Kaneto dans d’autres œuvres. Monsieur Kaneto et moi avons peut-être certaines ressemblances. Mais je me suis dit qu’il ne fallait pas que je reproduise une imitation de Monsieur Kaneto. Néanmoins, quand je pensais à « Seiya », le nom « Shiozawa Kaneto » me revenait en tête sans jamais s’effacer. C’est dans cet esprit que je me suis rendu au premier enregistrement du premier épisode. J’étais très content quand Monsieur (Furuya) Toru m’a dit « Ce n’était pas du Kaneto mais c’était bien du Mu ». Ensuite, lors de l’avant-première du premier épisode quand je me suis retrouvé devant un grand nombre de fans et que je leur ai posé des questions à propos de mon Mu, j’ai reçu de très chaleureux applaudissements. Cela a été un énorme encouragement pour moi. C’est là que je me suis dit intérieurement « Monsieur Kaneto, comptez sur moi » et c’est à cet instant-là qu’a réellement débuté « Seiya » pour moi. C’est un moment dont je me souviens encore, même après avoir terminé 13 épisodes. Comment avez-vous procédé pour trouver la manière de jouer les personnages que vous avez incarné dans cette œuvre ?

Kusao Takeshi : Sur le lieu de l’enregistrement, j’ai connu une souffrance crue. Pour ma part, j’ai joué le personnage de Shura de Capricorne comme je me l’étais imaginé personnellement. Cependant, le directeur avait déjà une image bien forgée de Shura en tête. Il a été très difficile de combler le fossé qui s’était creusé entre l’image de Shura qu’on avait chacun forgé de notre côté tout en recherchant le fond de la pensée du directeur.

Il parait que le directeur aimait tellement Shura dans cette œuvre qu’il a augmenté petit à petit son nombre d’apparitions, l’avez-vous ressenti ?

Kusao Takeshi : Oui, je me rendais bien compte que le nombre de scène où il apparaissait augmentait petit à petit. J’avais l’impression que plus on se rapprochait de la fin de l’œuvre, plus le travail s’améliorait car les personnes du staff faisaient attention à maintenir un équilibre entre Saga, Shura et Camu. Mon seul regret est qu’on n’ait pas eu davantage de temps pour bien comprendre les personnages au début. Si on avait pu le faire, je suis sûr que le résultat aurait été encore meilleur.

Kanna Nobutoshi : Selon ma conception des choses, la « force » d’une personne c’est le revers de la détermination de son esprit et de sa gentillesse. Comme on peut le comprendre à sa manière de s’occuper de Hyoga, Camu est, la plupart du temps, une personne calme mais cet homme abrite tout de même quelque chose de chaud au fond de lui. Cependant, dans cette œuvre-ci, ce côté interne du personnage ne ressort à aucun moment du début à la fin. C’est pourquoi, en le jouant simplement comme on le perçoit, on obtient un personnage juste fort mais très froid. C’était difficile de l’incarner de manière à éviter de tomber dans ce cas de figure. De plus, comme l’évoquait Monsieur Kusao, le directeur avait déjà une image bien forgée des personnages, du coup, la première approche a été compliquée. Mais bon, je considère que les confrontations d’idées qui surgissent par rapport au jeu d’acteur est plutôt quelque chose de positif.

Kusao Takeshi : Je pense que c’est Kanna qui avait le plus de mal par rapport à cela. En effet, c’est quelqu’un qui prend les choses très à cœur en ce qui concerne le jeu d’acteur. Il m’est arrivé plusieurs fois de le voir très concentré devant le script dans le lobby quand je n’avais pas d’interventions dans les scènes tournées.

Kanna Nobutoshi : Oui je donnais vraiment mon maximum. Je donnais tout ce que je pouvais et pourtant j’avais encore l’impression qu’il me manquait du niveau pour être à la hauteur. Je ne sais pas si j’ai pu répondre aux attentes du directeur qui avait déjà une image forgée du personnage mais j’ai l’impression que j’ai quand-même réussi à jouer convenablement Camu à ma sauce. Au moment de l’enregistrement, il y avait beaucoup de parties pour lesquelles j’étais un petit peu inquiet mais quand j’ai vu le résultat fini, j’étais très heureux de voir que ces parties donnaient également très bien grâce au travail de toute l’équipe.

Yamazaki Takumi : Les personnages de « Meikai Candy’s » étaient tous stylés.

Kusao Takeshi : Arrête de les appeler les « Meikai Candy’s ».

Le trio avec Saga, Shura et Camu était donc appelé les « Meikai Candy’s » ?

Kusao Takeshi : C’est le directeur qui a sorti cela une fois lors de l’enregistrement. Il parait qu’il utilisait ce nom lors des réunions entre staff. Comme nous, on prenait ces trois rôles très au sérieux et qu’on les jouait en passant beaucoup de temps à réfléchir, on s’est montré un petit peu râleur parfois en disant « Vous ne pouvez pas leur donner un tel nom quand-même !? ».

Tout le monde : (fou rire)

Monsieur Yamazaki, vous aviez non seulement un grand rôle avec les nombreuses apparitions de Mu mais vous êtes également intervenus dans le rêve d’Athéna dans le premier épisode.

Yamazaki Takumi : Il y avait une scène durant laquelle j’avais des discussions avec beaucoup de personnages mais il ne m’est jamais arrivé de me dire que c’était vraiment difficile. En effet, je n’avais pas beaucoup de contraintes spécifiques et on me laissait jouer le personnage assez librement. En ce qui concerne cette voix (Dans le rêve de Saori), le jour de l’enregistrement j’ai demandé au directeur, sur place, « Est-ce que je peux vraiment le faire ? » et on m’a répondu « Comme c’est un personnage qui apparait dans le rêve de Saori et qu’on ne dit pas encore que c’est Hadès, vous pouvez le jouer comme vous le sentez ». C’est pourquoi j’ai pu le jouer de manière détendue.

Pourriez-vous nous faire part des répliques ou des scènes qui vous ont marquées ?

Okiayu Ryotaro : En ce qui concerne Saga, c’était le face à face avec Shaka. Ensuite, j’ai aussi beaucoup aimé la scène où il sort du parc de Sarasojyu et qu’il combat Aiolia et ses compagnons avec son Athéna Exclamation. La scène qui m’a marquée pour Kanon c’est celle où elle subit le Scarlet Needle de Milo sans rien dire. Le moment où Milo lui dit à la fin « Ce n’est pas pour rien que tu portes le nom de Kanon, le Gold Saints dse Géemaux… » m’a donné des frissons.

Kanna Nobutoshi : Moi j’ai beaucoup aimé Shaka. Les attaques fatales de tous les autres personnages ont un nom en lettre horizontale (se dit des mots étrangers) mais en ce qui concerne Shaka, son attaque porte un nom écrit en kanjis. Avec le personnage de Shaka auquel s’ajoute le jeu d’acteur de Monsieur Mitsuya, cette attaque fatale m’a beaucoup plu. Le mot « Tenma Kofuku » me restait en tête et pendant longtemps, il m’arrivait de le ressortir de temps en temps quand j’étais tout seul (rire).

Kusao Takeshi: C’est bizarre (rire)

Yamazaki Takumi : Ma scène préférée est celle du premier épisode où Mu dit à Seiya « va-t-en rapidement ». De plus, j’aurais voulu me battre davantage, corps et âmes contre Papillon. J’avais comme le sentiment que Seiya m’avait pris la moitié de mes interventions (rire).

Kusao Takeshi : En ce qui concerne les scènes, ma préférée est évidemment celle de la bataille contre Shaka dans laquelle nous nous illustrons tous les trois. La réplique qui m’a très fort marquée est la phrase que Shura a adressée à Shaka « Rends toi donc sereinement». J’ai l’impression qu’on trouve, dans cette réplique, les nombreux sentiments qu’éprouvaient Shura tout au long de cette histoire. J’avais l’impression que même au niveau de la mise en scène de ce passage, on avait voulu exprimer ces divers sentiments. C’est pourquoi, j’ai intérieurement beaucoup réfléchi à comment exprimer cela. C’est sûrement pour cela que cette scène a été particulièrement marquante pour moi.

Monsieur Furuya Toru nous a dit qu’il aurait aussi voulu jouer le personnage de Shiryu. Avez-vous eu également envie de jouer des personnages autres que ceux que vous avez incarnés dans cette œuvre ?

Okiayu Ryotaro : Je regardais la série télévisée à l’époque et à ce moment-là j’aimais beaucoup le personnage d’Aiolia. D’ailleurs, à l’époque où je venais d’entrer dans la société, j’ai participé à une séance de formation organisée pour les nouvelles recrues. Comme on était majoritairement des hommes, le professeur a apporté la cassette du premier film de « Seiya ». Le professeur m’a dit « Comme tu as une voix assez froide, essaie de jouer le rôle d’un ennemi » et j’ai joué le rôle de Yan. Cela a été un moment déclencheur en ce que je me suis dit que c’était évidemment chouette de jouer des rôles de héros mais que c’était aussi « intéressant » de jouer des rôles ennemis. C’est pourquoi, pouvoir jouer Saga dans cette même œuvre, à savoir « Seiya », a été très nostalgique pour moi, comme si je revenais à mes débuts.

Kanna Nobutoshi : J’aime aussi beaucoup Aiolia mais mon personnage préféré est quand-même Shaka. Je ne peux évidemment pas le jouer moi-même mais tout ce qu’il fait est admirable. Je pense par exemple à sa manière de demander à Saga et compagnie leur véritable pensée après avoir exterminé tous les Spectres au temple des Vierges, sa manière de choisir sa mort ainsi que le lieu de sa mort. De plus, Monsieur Mitsuya qui le jouait était également très stylé.

Kusao Takeshi : Pour ma part, c’est Seiya. Je suis du genre à ressentir davantage de motivation quand je joue des personnages qui ont beaucoup d’interventions (rire). Et parmi les Gold Saints je pense que c’est Milo parce que c’est un personnage qui cache au fond de lui de très fortes émotions. Mais en mettant de côté la peur d’être mal compris, je dirais que j’aimerais bien essayer de jouer Saori (rire). C’est une femme mais cela doit être intéressant de jouer un personnage qui occupe une telle position.

Yamazaki Takumi : Honnêtement, le personnage que je préfère est Mu mais si je devais choisir parmi les autres personnages, ce serait Sion et ce n’est pas juste parce que je suis un Bélier (rire).

Dans le cas de « Seiya », on remarque que les scènes sont bouclées par des répliques un petit peu lourdes et moralisatrices (comparables aux paroles de chevaliers au Moyen-Âge). N’était-ce pas difficile en tant qu’acteur ?

Kusao Takeshi : Les animations sont elles-mêmes des œuvres qui contiennent des exagérations donc je n’ai pas ressenti de difficultés particulières.

Okiayu Ryotaro : Pour ma part, on me dit souvent d’emblée que j’ai un jeu d’acteur un petit peu lourd donc je n’ai pas eu besoin qu’on me dise de jouer de manière particulièrement lourde, c’est le résultat habituel que j’obtiens quand je joue les personnages normalement.

Tout le monde : (Fou rire)

Kanna Nobutoshi : Mais la présence de Okiayu Ryotaro donne un aspect encore plus accompli à chaque image. Je l’ai ressenti particulièrement fort dans cette œuvre. En ce qui concerne les répliques, pour moi je les ai appréhendées comme pour une œuvre de Kabuki ou dans le style de Shakespeare à l’occidentale. Mais j’ai quand-même failli me mordre la langue plusieurs fois (rire).

Yamazaki Takumi : A côté des répliques, il y avait des noms d’arcanes (attaques fatales dans le texte) qui étaient difficiles à prononcer.

Comment était l’atmosphère sur le lieu de l’enregistrement ?

Kusao Takeshi : L’histoire de cette œuvre est assez lourde. C’est pourquoi, il y avait une ambiance assez stricte. J’ai beaucoup réfléchi à la manière de m’entremêler au travail de création de mes senpais. J’ai l’impression de m’être fait tirer par Monsieur Furuya Toru qui jouait le rôle principal.

Kanna Nobutoshi : J’avais été très rassuré par les mots de Monsieur Toru qui m’avait dit « Le Diamond Dust que tu viens de faire était vraiment stylé ». Il y avait en effet une atmosphère stricte mais pour ma part, je me dis plutôt que j’ai eu vraiment de la chance. C’est le sentiment qui me venait le plus à l’esprit. C’est déjà fou de pouvoir voir tout ce casting devant nous en une fois, mais j’ai même eu l’opportunité de me tenir devant le micro à leur côté.

Okiayu Ryotaro : Tout à l’heure, je vous ai dit que je m’étais lancé dans l’aventure en me disant « Je dois être à la hauteur de mes senpais ! » mais moi aussi, j’avais beaucoup plus le ressenti d’une atmosphère agréable que d’une atmosphère stricte. C’est peut-être parce que Monsieur Furuya, en plus de tous nous tirer vers le haut, créait également une ambiance agréable pour tout le monde. Personnellement j’ai l’impression qu’il y avait plus de moments où je rigolais que de moments où j’étais stressé (rire). Dès que Monsieur Yada qui jouait Roshi était là, un tournoi de Dajare (calembours) commençait. À un moment, quand on faisait des enregistrements le soir, Monsieur Hori Yukitoshi qui jouait Tatsumi n’était pas encore arrivé alors que l’enregistrement allait commencer. D’un coup, Monsieur Yada a sorti « Yukitoshi, Kurutoshi ! » (« L’année passée, l’année prochaine ». Yukutoshi (jeu de mot avec Yukitoshi) signifiant l’année qui se termine.). Tout le monde : (Fou rire)

Apparemment, Monsieur Yada disait qu’il aurait également aimé jouer le rôle de Dohko rajeuni.

Yamazaki Takumi : En effet, il disait tout le temps « C’est (Horiuchi) Kenyu qui va le jouer ? Ce n’est pas moi ?! ».

Nachi du Loup apparait dans une scène de cette œuvre. Était-ce bien vous qui l’aviez joué dans la série télévisée Monsieur Kusao ?

Kusao Takeshi : Oui même si je n’avais qu’environ trois interventions. En réalité, je voulais qu’on me laisse également jouer Nachi mais comme on avait un casting constitué d’énormément de personnes j’avais peur de semer la pagaille sur le terrain en exprimant mon envie et de me faire gronder. Je n’ai pas réussi à le dire parce que j’avais trop peur (rire).

Si vous deviez choisir une personne pour laquelle on constate le plus grand écart entre sa personne et le rôle qu’il a joué, qui serait-ce ?

Yamazaki Takumi : Peut-être moi ? (rire)

Kusao Takeshi : C’est vrai que Mu c’est le personnage qui risque le plus de ne pas exister dans la réalité. Il a l’air sophistiqué et serein. Et toi, Yamazaki, tu es plutôt quelqu’un de chaud non ? Mais j’ai été admiratif parce que tu ne montrais pas du tout cet écart quand tu jouais le personnage. Monsieur Suzuoki (Hirotaka) a un côté cool même dans la vraie vie, tout comme Shiryu je pense.

Il parait que Monsieur Yamauchi, le directeur donnait souvent ses instructions sur le jeu d’acteur avec des expressions abstraites. Comment se déroulait le travail de décodage de ces instructions ?

Kusao Takeshi : Je n’arrivais pas à tout décoder (rire). Au fait, le Directeur avait une idée très spécifique pour chaque mot figurant dans les répliques. C’est pourquoi, au début, je jouais le personnage en essayant de comprendre à ma manière les idées qu’on me transmettait, je tentais différentes choses et à chaque fois je recevais les corrections et c’est en multipliant les tentatives que j’essayais de me rapprocher le plus possible de l’idée qu’on me demandait d’exprimer. C’est vraiment très frustrant pour nous de ne pas réussir à répondre aux attentes des metteurs en scène. C’est notamment le fait que les gens se disent « Il n’y arrive même pas » mais au-delà de cela, le pire pour nous c’est qu’une fois mises sur pellicules, les personnes qui regardent l’œuvre peuvent percevoir ces petites nuances minimes.

Il parait que dans toute cette série, il n’y a eu presqu’aucune réplique improvisée.

Kusao Takeshi : Non il n’y en a pas eues. C’est plutôt…

Yamazaki Takumi : Ce n’était pas trop une atmosphère dans laquelle on pouvait se permettre d’insérer des répliques improvisées.

Kanna Nobutoshi : Je pense qu’on se serait juste fait expulser si on avait intégré des répliques improvisées (rire).

Il y avait donc une telle pression qui pesait sur place ?

Kusao Takeshi : Il fallait avoir beaucoup de concentration, j’avais l’impression que l’atmosphère était très intense.

Kanna Nobutoshi : Quand on ne tournait pas, tout le monde était très relax mais dès qu’on commençait à tourner, l’atmosphère se transformait en un coup et tout le monde redevenait très concentré. C’est fatiguant de rester tendu tout le temps mais je pense qu’on a réussi à bien alterner entre les deux atmosphères et que c’est cela qui nous a permis de créer une si bonne pression.

Pour finir, pourriez-vous me donner vos impressions sur votre participation à cette œuvre ?

Okiayu Ryotaro : On m’a donné la possibilité de jouer un rôle que je voulais jouer et ce, comme je voulais le jouer donc j’étais juste très content. Cela ne devrait pas être que de la satisfaction personnelle mais cette participation m’a vraiment beaucoup satisfait.

Kusao Takeshi : Cette fois, j’ai entendu un tas de réactions de toute part à propos de la création de l’animé « Seiya » après 13 ans de pause et je me suis rendu compte une nouvelle fois de la force incroyable que comportait cette œuvre ainsi que le vif engouement des fans vis-à-vis de l’œuvre. C’est grâce à la présence de toutes ces personnes qui n’ont jamais oublié Seiya et compagnie qu’on a pu créer la version animé de la suite de « Saint Seiya » après tant d’années. Je suis extrêmement content d’avoir pu participer à une telle œuvre et j’en ai également fait une fierté. Je suis vraiment très reconnaissant d’avoir pu rencontrer « Seiya ».

Kanna Nobutoshi : Ma participation à une si grande œuvre m’a appris énormément de choses. À l’époque, la manière de jouer le personnage a été un réel combat car j’allais jouer un personnage que de grands senpais avaient joué. Maintenant je me dis que j’ai réussi à créer un Camu à ma propre sauce. Parmi les personnes qui ont regardé la série télévisée, je pense que certains ont ressenti un décalage entre les deux versions mais je serais ravi si vous pouviez profiter de ce décalage.

Yamazaki Takumi : Comme les autres l’ont dit, je pense que pouvoir participer à une telle œuvre est vraiment une énorme chance. Je crois et j’espère que nous avons pu insuffler dans ce « Meiou Hadès Jyunikyu-hen » quelque chose de nouveau par rapport à ce que l’on trouvait dans les Seiya précédents. Je ne pourrais qu’être heureux si en tant que fans, vous pouviez déceler cela. Si on a réussi à vous faire dire que vous aimeriez bien regarder la suite de l’histoire, je n’aurais vraiment plus rien à demander en plus.

Nous aussi nous aimerions bien voir la suite de « Hadès-hen » !

Fin de traduction