Interviews/DVD Omega/Reiko Yoshida

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  • Interview de Reiko Yoshida, compositrice de série de Saint Seiya Ω saison 1. Publiée dans le DVD 11 de Saint Seiya Ω.
  • Traduction du japonais vers le français par Archange.
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Traduction

Reiko Yoshida (années 2010)


Née dans la préfecture d'Hiroshima. Est devenue scénariste après avoir gagné le concours du Radio Drama "Akuyaku Shigan" de la NHK. Ses travaux représentatifs dans le monde de l'animation sont des oeuvres comme "K-On!", "Digimon Xros Wars", "Casshern Sins" ou "Girls und Panzer".


1) Pour commencer, de quelle manière avez-vous défini l'histoire générale ?

Yoshida : J'ai choisi la Palestre comme théâtre principal de l'action du début afin de permettre de réunir les personnages principaux. Je m'étais dit en songeant à leurs âges qu'une école serait un lieu approprié, et que ça permettrait ainsi de donner aisément des explications sur ce que sont les Saints ou le Cosmos. Il a également été décidé très tôt que l'on ferait un Jūnikyū-hen ainsi qu'un arc final contre le boss de fin. Comme cela faisait longtemps que Saint Seiya n'était pas revenu sous la forme d'une série TV, un arc sur les 12 Maisons du Zodiaque était indispensable, car c'est ce qui retransmet le mieux l'esprit Saint Seiya. C'est l'histoire qui suit au mieux les constellations, et l'excitation de voir les faibles venir à bout des forts est facile à comprendre.


2) De quelle manière avez-vous conçu les personnages ?

Yoshida : Comme la phrase-clé d'Omega est d'« ouvrir (trancher) son propre chemin », Kōga a été conçu comme un protagoniste correspondant à cette idée, qui est au début réticent à l'idée de devenir Saint mais finit par accepter de porter son destin sur ses épaules et de combattre. J'ai ensuite réfléchi à ce que les autres personnages principaux allaient avoir comme passé les conduisant à devenir Saints, de quelle manière ils allaient vivre et se battre. Sōma est devenu un Saint à cause de ce qui est arrivé à son père. Pour Yuna, je suis partie d'une idée de Masami Kurumada, qui nous a dit qu'il voulait une femme Saint. En plus de chercher comment elle était devenue un Saint, j'ai aussi songé à la manière de l'affranchir de la loi des Saints qui force les femmes à porter un masque. Bien évidemment, il n'était pas envisageable de la laisser avec son masque.


Ensuite il y a Ryūhō. L'idée d'avoir quelqu'un dont le père serait un des personnages de l'ancienne oeuvre fut envisagée dès le début, et j'ai ensuite choisi de prendre le fils de Shiryū dans ce rôle. Ce lien de sang direct le rend différent des autres personnages du groupe. Comme Kōga et Ryūhō ont hérité des techniques de combat de l'ancienne génération, il est devenu nécessaire de chercher des styles de combat différents pour les autres personnages. C'est ainsi qu'est né Haruto, ninja qui se bat avec des armes alors qu'il est pourtant un Saint. Sa personnalité est à l'encontre de celle de Kōga et le personnage est donc classe et posé. Je lui ai ajouté des lunettes afin de lui donner une particularité visuelle. Et enfin, Eden a été conçu comme le très souhaitable rival qui s'oppose au héros.


Kōga est censé vouloir sauver Saori, mais comme celle-ci se fait enlever dans le premier épisode, j'ai trouvé qu'il aurait été difficile d'étirer cette motivation pendant un an. Et c'est pourquoi j'ai ajouté Alia en tant que substitut à protéger à la place d'Athéna.

Pour ce qui est des Gold Saints, nous avons tout d'abord fait un mémo contenant des idées, puis je suis partie de cette base afin de leur apporter des backgrounds et particularités faciles à comprendre. Si chacun d'entre eux se retrouve avec un passé bien défini, c'est parce qu'il aurait été difficile de rendre les combats excitants sans connaître leurs valeurs personnelles ou les raisons pour lesquelles ils se battent.


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3) Eden a mis beaucoup de temps à rejoindre la bataille.

Yoshida : Il aurait été difficile de construire le drame autour de Kōga si lui et Eden étaient devenus camarades avant le début du Jūnikyū-hen. Comme il est ardu de construire une longue relation entre Kōga et des ennemis "de la semaine" introduits le temps d'un épisode, il me fallait en plus des ces personnages occasionnels quelqu'un comme Eden, mu par ses émotions. C'est pour ces raisons qu'il n'a rejoint la bataille qu'à la moitié du Jūnikyū-hen.


4) Y a-t-il des choses qui vous ont inquiété une fois la diffusion commencée ?

Yoshida : Je m'inquiétais que Kōga, élevé avec grand amour, ressemble à encore plus à un "fils à maman privilégié" que Ryūhō, en comparaison de la plupart de ses compagnons qui ont eu toutes sortes d'histoires personnelles tragiques. Bien sûr, Saori s'est faite enlever, mais ce n'est pas tout à fait comme s'il venait de perdre une mère qui l'aurait élevée seule avec de grandes difficultés. Ça n'aurait guère été convaincant de voir ce genre d'enfant vaincre l'ennemi de la série, et je me suis donc demandée de quelle manière faire grandir le petit garçon protégé qu'il était. J'ai donc beaucoup réfléchi au timing selon lequel Alia devrait être introduite, et de quelle manière elle devrait mourir. Jusqu'à quel point montrer les capacités d'Alia afin que sa mort propulse directement Kōga au stade d'adulte ? De quelle manière garder sa présence dans le Jūnikyū-hen ?


Après, évaluer la dose acceptable de puissance à montrer pendant les combats a aussi été un soucis. Les règles concernant la violence dans les animes sont plus strictes qu'autrefois. Si la scène d'empalement d'Alia est bel et bien là en dépit de ce contexte, c'est parce que nous avons insisté sur son importance en compagnie du réalisateur. C'était important, car cette Alia en train de souhaiter aux Bronzes de vivres tandis qu'elle approche de la mort est devenu la source de leur motivation alors qu'ils s'apprêtaient à connaitre de nouveaux combats. Et je n'ai pas voulu que ses derniers instants sonnent comme un appel à la ressusciter plus tard, afin de ne pas gâcher sa mort.


5) Y a-t-il des moments qui vous ont émue une fois le résultat final prêt ?

Yoshida : Les combats contre les Gold Saints pendant la bataille des 12 Maisons. Bien entendu, j'avais déjà prévu ce qui allait se passer au niveau du scénario, mais on ne sait jamais vraiment quel rendu ça aura jusqu'à voir vraiment les images en mouvement.


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6) Quel épisode vous a en particulier laissé une forte impression ?

Yoshida : L'épisode 27, celui de la mort d'Alia. J'ai écrit une histoire très sérieuse pour cet épisode, et il m'a laissé une forte impression. Ensuite, les épisodes 49 à 51, où j'ai eu du mal à trouver comment Kōga, alors devenu Abzu, pourrait être sauvé. Il est assez difficile de gérer le climax et l'exaltation du combat alors que le héros est passé du côté ennemi. Après, au niveau des épisodes que je n'ai pas écrit, j'aime beaucoup le 16, où tout le monde fait des petits boulots (rires). Car après tout, ce n'est pas simple d'insérer ce genre d'histoire légère dans une oeuvre peu propice à ça. A plus forte raison avec une seconde moitié d'épisode bien moins fournie en scènes comiques. Le scénariste a du se faire autant de soucis que les personnages (rires).


7) Et pour terminer, quel est votre message à l'attention des fans ?

Yoshida : Je pense que c'est une oeuvre très plaisante à regarder après avoir vu le Saint Seiya original. Même si je suis une nouvelle venue dans la franchise, j'espère que vous regarderez Saint Seiya Omega.

Fin de traduction